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22 octobre 2020Le chantier rentre dans sa phase spectaculaire. Cette semaine, le mur de la rue Saint-Léonard va être démoli et, d’ici à Noël 2020, la tribune va commencer à se dresser dans le ciel angevin. Elle doit être livrée au premier trimestre 2022.
Le Stade Raymond-Kopa dans sa future livrée, une fois les travaux terminés. Livraison prévue au premier trimestre 2022. | CABINET D’ARCHITECTES SABH
Le + 
AB Ingenierie oeuvre en collboration avec le cabinet d'architecture Bruno Huet sur la réalisation de cette tribune et le remplacement de l'éclairage du stade.
Après des mois passés à démonter la tribune tubulaire et à creuser l’espace nécessaire aux fondations, les entreprises chargées du chantier attaquent la partie visible de l’iceberg. Ce mardi, le président d’Angers SCO, le maire d’Angers et l’architecte Bruno Huet ont détaillé les prochaines étapes du projet, retardé de deux mois au printemps en raison du confinement lié à la crise sanitaire.
La future tribune Saint-Léonard de 5 139 places s’inspire directement de ce qui a été fait pour la tribune Colombier, passée en 2017-2018 de vilain petit canard en béton brut, ouverte au vent et à la pluie, en bâtiment confortable, pourvu d’un toit, de loges et de salons de réception. Saint-Léonard en sera le prolongement, avec des angles qui feront la jonction avec ses voisines, Colombier donc et Coubertin. Le bâtiment nouveau se veut écoresponsable et connecté, pourvoyeur de travail aussi pour les entreprises locales.
La capacité du stade portée à 19 350 places
Par rapport aux plans initiaux, qui prévoyaient des parkings en sous-sol jusqu’à ce qu’on s’aperçoive que le ruisseau Mongazon passait à cet endroit, il est désormais question de loger ces véhicules en hauteur dans les deux virages précités avec, en surplomb de chaque côté, deux amphithéâtres de 264 et 180 places et, à l’extérieur, des sièges pour les spectateurs. Au total, avec le rabaissement de la tribune présidentielle (le tunnel des joueurs va disparaître, les vestiaires étant transférés dans la nouvelle tribune en face), la capacité totale du stade Raymond-Kopa va être portée à 19 350 places. Rappelons qu’actuellement, en raison de l’épidémie de Covid, la jauge maximale restée limitée à 5 000 personnes.
La nouvelle tribune, comme Colombier, n’a pas vocation à ne vivre que les jours de matchs. Saïd Chabane a ainsi évoqué pêle-mêle l’installation d’une école de management du sport, d’un pôle d’innovation pour les start-up porteuses de projets dans le champ du sport et du bien-être, d’espaces de travail partagé (autrement appelé coworking par les anglophiles) et même d’un restaurant gastronomique. Un salon de réception de 800 m², « sécable en trois parties » permettra aussi d’accueillir réceptions et séminaires.
Cette nouvelle tribune à doubles balcons, large de 197 mètres et qui culminera à 21 mètres, offrira 8 398 m² de surface de planchers et nécessitera 5 500 m3 de béton et 1 355 tonnes d’acier. L’automne va être consacré à couler les fondations et lancer le gros œuvre. Selon le calendrier présenté par l’architecte, la première ferme de charpente doit être posée en décembre. La livraison, elle, est prévue au premier trimestre 2022.
Une facture globale qui pourrait atteindre 35 M€
En parallèle, le club a décidé de scier ses pylônes d’éclairage pour les remplacer par des leds qui seront positionnés directement sur la toiture, limitant ainsi la pollution lumineuse pour le voisinage. La luminosité atteindra les 2 500 lux exigés par l’UEFA pour l’organisation de compétitions européennes et répondra ainsi au seuil de 2 200 lux fixé par les diffuseurs télé.
Quant à la facture globale, si on y ajoute la réfection de la pelouse (qui va au passage être décalée pour être dans l’axe des tribunes), elle dépassera le montant de 25 M€ initialement avancé par le président du club. « Si on va au bout de notre rêve, on ne sera pas loin des 30, 35 M€ », explique Saïd Chabane. Un investissement maintenu malgré les pertes liées à la crise sanitaire. « On a chiffré l’impact à 10,70 M€ de recettes en moins sur la précédente saison, en comptant la billetterie, le remboursement des abonnés et partenaires et la baisse des droits télé. Cette saison, on a anticipé une perte de 75 % de nos recettes ».
Fort heureusement pour le club, il reste la manne des transferts qui, elle, ne s’est pas tarie. Après Baptiste Santamaria, parti au SC Fribourg pour 15 M€, le décollage vers d’autres cieux du prodige Rayan Aït Nourri est paraît-il imminent.
La rue Saint-Léonard élargie
Le chantier de la nouvelle tribune et l’abattage imminent de l’affreux mur qui la protège des regards vont avoir des répercussions sur la voirie. Ainsi, la rue Saint-Léonard va s’élargir pour permettre la réalisation d’une piste cyclable sécurisée et l’espace public va s’étaler jusqu’au pied de la nouvelle tribune, comme cela a été fait rue du Colombier. Quant à l’esplanade aveugle située à l’angle du boulevard Coubertin, elle a vocation à accueillir des espaces de restauration ainsi que la boutique du club. Mais, comme l’a rappelé Christophe Béchu, cet espace est situé en dehors du périmètre du bail emphytéotique de 35 ans signé l’an dernier entre la ville et le club. Il y aura donc quelques étapes à franchir avant que cela puisse se réaliser.
Chabane-Béchu, la convergence des intérêts
Interrogé par un confrère de « L’Équipe » sur les affaires qui secouent le club et son président depuis quelques mois, le maire d’Angers a eu des mots savamment pesés pour ne pas froisser son voisin, passablement irrité par la question. « Un club et une ville, par définition, leurs images se retrouvent. Il y a eu une valorisation du territoire ces dernières années, au travers de l’image du SCO. Ensuite, dans la vie des affaires et des équipes, il y a des moments plus ou moins simples. Que la période qui vient de s’écouler ait été complexe, douloureuse pour certains de manière particulière, c’est une réalité. Mais ce qu’on fait aujourd’hui, ça dépasse la personne du maire ou du président. […] Je n’esquive pas la question en disant qu’il faut être capable de regarder au-delà du tumulte, à la fois des mouvements profonds, des dynamiques sur lesquelles nous sommes, et encore une fois ce qui dépasse la somme de nos personnalités ».
La future tribune Saint-Léonard de 5 139 places s’inspire directement de ce qui a été fait pour la tribune Colombier, passée en 2017-2018 de vilain petit canard en béton brut, ouverte au vent et à la pluie, en bâtiment confortable, pourvu d’un toit, de loges et de salons de réception. Saint-Léonard en sera le prolongement, avec des angles qui feront la jonction avec ses voisines, Colombier donc et Coubertin. Le bâtiment nouveau se veut écoresponsable et connecté, pourvoyeur de travail aussi pour les entreprises locales.
La capacité du stade portée à 19 350 places
Par rapport aux plans initiaux, qui prévoyaient des parkings en sous-sol jusqu’à ce qu’on s’aperçoive que le ruisseau Mongazon passait à cet endroit, il est désormais question de loger ces véhicules en hauteur dans les deux virages précités avec, en surplomb de chaque côté, deux amphithéâtres de 264 et 180 places et, à l’extérieur, des sièges pour les spectateurs. Au total, avec le rabaissement de la tribune présidentielle (le tunnel des joueurs va disparaître, les vestiaires étant transférés dans la nouvelle tribune en face), la capacité totale du stade Raymond-Kopa va être portée à 19 350 places. Rappelons qu’actuellement, en raison de l’épidémie de Covid, la jauge maximale restée limitée à 5 000 personnes.
La nouvelle tribune, comme Colombier, n’a pas vocation à ne vivre que les jours de matchs. Saïd Chabane a ainsi évoqué pêle-mêle l’installation d’une école de management du sport, d’un pôle d’innovation pour les start-up porteuses de projets dans le champ du sport et du bien-être, d’espaces de travail partagé (autrement appelé coworking par les anglophiles) et même d’un restaurant gastronomique. Un salon de réception de 800 m², « sécable en trois parties » permettra aussi d’accueillir réceptions et séminaires.
Cette nouvelle tribune à doubles balcons, large de 197 mètres et qui culminera à 21 mètres, offrira 8 398 m² de surface de planchers et nécessitera 5 500 m3 de béton et 1 355 tonnes d’acier. L’automne va être consacré à couler les fondations et lancer le gros œuvre. Selon le calendrier présenté par l’architecte, la première ferme de charpente doit être posée en décembre. La livraison, elle, est prévue au premier trimestre 2022.
Une facture globale qui pourrait atteindre 35 M€
En parallèle, le club a décidé de scier ses pylônes d’éclairage pour les remplacer par des leds qui seront positionnés directement sur la toiture, limitant ainsi la pollution lumineuse pour le voisinage. La luminosité atteindra les 2 500 lux exigés par l’UEFA pour l’organisation de compétitions européennes et répondra ainsi au seuil de 2 200 lux fixé par les diffuseurs télé.
Quant à la facture globale, si on y ajoute la réfection de la pelouse (qui va au passage être décalée pour être dans l’axe des tribunes), elle dépassera le montant de 25 M€ initialement avancé par le président du club. « Si on va au bout de notre rêve, on ne sera pas loin des 30, 35 M€ », explique Saïd Chabane. Un investissement maintenu malgré les pertes liées à la crise sanitaire. « On a chiffré l’impact à 10,70 M€ de recettes en moins sur la précédente saison, en comptant la billetterie, le remboursement des abonnés et partenaires et la baisse des droits télé. Cette saison, on a anticipé une perte de 75 % de nos recettes ».
Fort heureusement pour le club, il reste la manne des transferts qui, elle, ne s’est pas tarie. Après Baptiste Santamaria, parti au SC Fribourg pour 15 M€, le décollage vers d’autres cieux du prodige Rayan Aït Nourri est paraît-il imminent.
La rue Saint-Léonard élargie
Le chantier de la nouvelle tribune et l’abattage imminent de l’affreux mur qui la protège des regards vont avoir des répercussions sur la voirie. Ainsi, la rue Saint-Léonard va s’élargir pour permettre la réalisation d’une piste cyclable sécurisée et l’espace public va s’étaler jusqu’au pied de la nouvelle tribune, comme cela a été fait rue du Colombier. Quant à l’esplanade aveugle située à l’angle du boulevard Coubertin, elle a vocation à accueillir des espaces de restauration ainsi que la boutique du club. Mais, comme l’a rappelé Christophe Béchu, cet espace est situé en dehors du périmètre du bail emphytéotique de 35 ans signé l’an dernier entre la ville et le club. Il y aura donc quelques étapes à franchir avant que cela puisse se réaliser.
Chabane-Béchu, la convergence des intérêts
Interrogé par un confrère de « L’Équipe » sur les affaires qui secouent le club et son président depuis quelques mois, le maire d’Angers a eu des mots savamment pesés pour ne pas froisser son voisin, passablement irrité par la question. « Un club et une ville, par définition, leurs images se retrouvent. Il y a eu une valorisation du territoire ces dernières années, au travers de l’image du SCO. Ensuite, dans la vie des affaires et des équipes, il y a des moments plus ou moins simples. Que la période qui vient de s’écouler ait été complexe, douloureuse pour certains de manière particulière, c’est une réalité. Mais ce qu’on fait aujourd’hui, ça dépasse la personne du maire ou du président. […] Je n’esquive pas la question en disant qu’il faut être capable de regarder au-delà du tumulte, à la fois des mouvements profonds, des dynamiques sur lesquelles nous sommes, et encore une fois ce qui dépasse la somme de nos personnalités ».