Jean-Marc Verchère aura été de la fête à deux reprises. En septembre 1982, celui qui était alors directeur du service des Bâtiments de la Ville avait été un des premiers à chausser les patins dans la patinoire construite sur le terrain des anciens haras sous l’impulsion de Jean Monnier.
Ce mercredi soir, 40 ans après presque jour pour jour, le nouveau maire d’Angers a lui-même coupé le ruban tricolore pour marquer la seconde naissance de cet équipement sportif, reconverti depuis la fin du mois de juillet en salle exclusivement dédiée au handball, la seule dans le département.
Charles Diers, Christophe Maniable, le préfet Pierre Ory, Jean-Marc Verchère et Michel Houdbine, président du comité départemental de handball (de gauche à droite). | CO – RÉGINE LEMARCHAND
La visite inaugurale a été guidée par Charles Diers, l’adjoint aux sports. | CO – RÉGINE LEMARCHAND
Fermée depuis le 8 juin 2019, trois mois avant la mise en service de l’Angers IceParc à Saint-Serge, l’ancienne patinoire du Haras n’est déjà plus qu’un lointain souvenir. La piste de glace a été remplacée par un sol PVC aux couleurs d’Angers SCO handball, le nouveau club résident, entouré de gradins dont la capacité est passée de 730 à 1 260 places.
Une grande partie de la charpente en bois d’origine a été conservée, entièrement repeinte en noir, la couleur du SCO. | CO – RÉGINE LEMARCHAND
L’arène est surmontée d’une charpente apparente, surélevée à 7 mètres de hauteur sur toute la surface, qui ressemble au premier regard à une structure métallique toute neuve. Il s’agit en réalité de bois peint en noir, le lamellé-collé d’origine qui donne cette forme hachée à la toiture du bâtiment.
Seules les pièces les plus massives ont été déposées, remplacées par des tirants métalliques qui se fondent dans cet assemblage de style industriel. Pour éviter d’en faire des déchets, ces éléments ont été réemployés sur le chantier de la salle de vente des compagnons d’Emmaüs Angers à Saint-Jean-de-Linières, inaugurée samedi dernier par Christophe Béchu, avec sa casquette de ministre de la Transition écologique.
Ce bel exemple d’économie circulaire s’est doublé d’une autre intervention vertueuse au Haras : le renforcement de l’isolation thermique pour réduire les consommations d’énergie tout en améliorant les qualités acoustiques.
« La structure périphérique en béton a également été conservée », précise David Mataillet, responsable de l’agence angevine de CRR Écritures Architecturales qui compte, entre autres références, le nouveau gymnase de Monplaisir et l’Institut de cancérologie de l’Ouest.
À la place de l’ancienne zone technique réservée aux surfaceuses de la patinoire, une salle annexe a été aménagée derrière un but. Elle sert aux VIP les soirs de match et aux scolaires du quartier le reste de la semaine. | CO – RÉGINE LEMARCHAND
Les handballeurs disposent de plusieurs vestiaires et d’une salle de musculation. | CO – RÉGINE LEMARCHAND
Ce choix de s’appuyer sur l’existant a permis de gagner neuf mois de travaux, estime la Ville qui finance cet investissement de 7,8 millions d’euros – deux fois plus élevé que les premières estimations – dont 900 000 € de subventions versées par l’État au titre des performances énergétiques.
Président d’Angers SCO handball, Christophe Maniable n’a pas caché sa fierté, à l’heure des discours, de pouvoir offrir un tel outil à ses 250 licenciés : « Tous nos joueurs, entraîneurs et éducateurs, professionnels comme amateurs, évoluent désormais sous le même toit, alors qu’on était jusque-là dispersés sur plusieurs sites. Cette salle a déjà contribué à doper nos effectifs, en qualité comme en quantité. Et ce n’est que le début ».