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11 juillet 2025


Après trois ans de travaux, l’ancien tribunal de Baugé devient la première Maison du citoyen connecté d’Anjou, inaugurée ce samedi 12 juillet en grande pompe. Une réhabilitation saluée par tous les invités, dont Stéphane Bern.



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« Que s’ouvrent les portes de la Maison du citoyen connecté ! » C’est avec une fierté et une joie non dissimulées que Philippe Chalopin, maire de Baugé-en-Anjou, a ouvert la cérémonie d’inauguration, ce samedi 12 juillet, devant plus de 200 invités. Sous un soleil éclatant révélant la beauté de l’ancien tribunal restauré, cette journée a marqué « l’aboutissement d’un long travail collectif ».

« Il était devenu urgent de le réhabiliter »

Situé en cœur de bourg, à proximité du château du roi René, le tribunal de Baugé est incontournable. Il fut construit entre 1862 et 1866, d’après les plans de l’architecte tourangeau Léon Rohard, inspirés par le Palais de justice de Paris. Mais dès les années 1870, l’édifice souffre de nombreuses malfaçons qui, conjuguées avec un mauvais entretien, expliquent son état de dégradation. Fermé depuis la réforme de la carte judiciaire en 2008, il retrouve aujourd’hui un second souffle.
« Afin de sauvegarder ce patrimoine, il était devenu urgent de le réhabiliter. Il aurait pu devenir un musée de la justice, une maison du droit ou encore un espace pour les 280 associations de Baugé-en-Anjou. Mais il est vite apparu que les besoins des habitants et les enjeux contemporains étaient ailleurs. Nous avons alors décidé d’en faire la première Maison du citoyen connecté du Maine-et-Loire », a continué l’élu. « Notre première ambition était d’ouvrir un espace ouvert aux expérimentations numériques, aux visioconférences, au coworking, à la culture pour tous. Mais l’enjeu est aussi démocratique. Face au désengagement croissant des citoyens, nous avons voulu créer un lieu d’expression, de dialogue, de participation pour tous ».

« Ce projet est emblématique, je dirais même exemplaire — Stéphane Bern »


En 2020, le projet est retenu parmi les 18 projets emblématiques de la Mission Stéphane Bern, pour participer au Loto du patrimoine. « Cette sélection a donné un nouvel élan et une nouvelle dimension au projet ».
Stéphane Bern a fait le déplacement ce samedi 12 juillet, pour assister à l’inauguration. « Entre un voyage en Angleterre et la cérémonie du 14 Juillet que je dois présenter ce lundi à Paris, je tenais à être présent aujourd’hui et je suis très heureux d’être là. Ce projet de réhabilitation est emblématique, je dirais même exemplaire. Je me rappelle que lorsqu’on me l’a présenté, j’ai dit « c’est ça que je veux faire ». Je me suis personnellement impliqué et je l’assume volontiers », a indiqué l’homme de télévision, éternel amoureux du patrimoine.
« Si on veut préserver le patrimoine pour l’avenir, il faut lui assigner une nouvelle vocation, lui trouver de nouveaux usages. Et vous avez merveilleusement réussi, tous ensemble. Je suis très impressionné par le travail réalisé ici. Vous avez su faire le lien entre l’histoire et la modernité […] On parle toujours du patrimoine pour ce qu’il coûte, mais pas pour ce qu’il rapporte. Le patrimoine crée de la cohésion, crée du lien, crée de l’attractivité touristique. Il nous unit, il raconte notre histoire collective, il fait battre le cœur de nos territoires, il redonne de la fierté aux habitants ».

Un projet à 8 millions d’euros


Un discours longuement applaudi par les invités, élus, partenaires, financeurs et entreprises qui ont participé au chantier. Celui-ci a été mené par Séverine Jeanneau, architecte du patrimoine, avec l’accompagnement de Gabriel Turquet de Beauregard, architecte en chef des Bâtiments de France en Maine-et-Loire. Dix-neuf entreprises, dont seize basées en Pays de la Loire, ont œuvré. Leur savoir-faire voire leur excellence ont été maintes fois soulignés lors de cette cérémonie.
À noter enfin que la réhabilitation du tribunal en la Maison du citoyen connecté, c’est un budget global de près de 8 millions d’euros, financé à 39 % par des subventions publiques (État, Europe, Région, Département et SIEML) et 13 % par des mécènes (Fondation du patrimoine dont la Mission Stéphane Bern, Fondation Total Énergies, Anjou fibre, Banque des territoires, Devillé et dons de particuliers). « À Baugé-en-Anjou, ce lieu oublié grâce à vous s’est transformé en Maison du citoyen connecté, symbole vivant d’un patrimoine utile et vivant, ouvert et résolument tourné vers l’avenir. Gageons que les habitants s’en saisiront ! », a conclu Philippe Chalopin.

Un bâtiment ouvert à tous


Le cœur de la Maison du citoyen connecté, c’est la salle des Assemblées. Dans l’ancienne salle d’audience, au centre de l’édifice, elle accueillera les conseils municipaux et communautaires, mais également les assemblées citoyennes. « Un espace pour délibérer, se rencontrer, décider et faciliter la transparence politique ». Tout autour, les différentes pièces serviront à divers usages. Avec des espaces de coworking individuel et collectif, une salle de réunion équipée d’un système de visio-conférence, un studio d’expérimentation numérique (ou fablab), un espace de convivialité. Dans l’aile nord, les archives de la ville ont été conservées, complétées par un petit bureau de consultation. Et le musée numérique Micro-Folie, auparavant provisoirement installé dans le château voisin, y a été installé. Tandis qu’à l’entrée, la salle dite des pas perdus, pourra accueillir des expositions.

La Maison du citoyen connecté sera ouverte à tous les Baugeois, gratuitement.
Source : Le Courrier de l'Ouest

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/bauge-en-anjou-49150/dans-lancien-tribunal-de-bauge-la-maison-du-citoyen-connecte-inauguree-avec-stephane-bern-1ecee70e-5fbc-11f0-bf36-23265b6ae095