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Le bâtiment emblématique du parc de loisirs du Lac-de-Maine à Angers, ouvert en juin 1978, va être en travaux pendant un an et demi à partir de la rentrée. Il était grand temps.


Le +


L’organisation intérieure du bâtiment est tellement alambiquée que les agents de la Ville qui le font visiter préfèrent faire abstraction des demi-étages pour n’évoquer que son sous-sol, le rez-de-chaussée, le premier et le deuxième étage.

Un dernier point d’étape avant de lancer une campagne de travaux inédite a été proposé à la presse locale ce vendredi matin dans les locaux atypiques, et désertés, de la Pyramide.
Ce bâtiment totémique qui culmine à 18 mètres de hauteur au bord du lac de Maine est l’œuvre de Philippe Mornet (1926-2019), l’architecte de l’extension de l’hôtel de ville et de la bibliothèque Toussaint.

Il l’a dessiné en 1973, cinq ans avant les premières portes ouvertes organisées le 18 juin 1978.

Réduire les consommations d’énergie de 60 %


Près d’un demi-siècle plus tard, cette structure élancée et triangulaire, qui fait écho aux voiliers sur le plan d’eau, a besoin d’un sérieux coup de jeune, avant que les ardoises de Trélazé qui recouvrent ses pans inclinés ne finissent toutes par tomber…
Évoqué depuis mars 2022, le chantier de rénovation a été repoussé au mois d’octobre prochain, après d’ultimes arbitrages liés à la sensibilité de ce site sur le plan environnemental.
Après le curage et le désamiantage des quelque 1 000 m² de planchers, les entreprises vont se succéder jusqu’à la fin de l’année 2026 pour remettre la construction au goût du jour, à commencer sur le plan énergétique.
Pompe à chaleur géothermique, isolation en laine de bois, VMC double flux, huisseries en aluminium, panneaux photovoltaïques, brise-soleil : le cabinet d’architecte mandataire, Lionel Vié & Associés, va mettre le paquet pour réduire les consommations de 60 % par rapport à l’existant, dont il ne restera plus que le squelette.
La structure sera consolidée par la même occasion et pour finir entièrement recouverte de zinc couleur or perle, préféré au blanc sur prescription de l’Architecte des bâtiments de France pour mieux se fondre dans le paysage.
Une partie neuve d’environ 400 m² sera aménagée par ailleurs à l’entrée, au niveau de l’esplanade, pour redistribuer les espaces et mieux ouvrir l’équipement sur l’extérieur. Le hall d’accueil des usagers sera aussi le guichet d’information des visiteurs qui pourront louer des vélos sur place.
À l’arrière, côté lac, un restaurant avec terrasse panoramique fonctionnera aux beaux jours à l’emplacement précis du bar sans alcool qui a existé dans les années 1980.
Les autres salles, baignées de lumière dans les étages, auront plusieurs usages : bureaux pour les agents du parc et les éducateurs sportifs, appareils de musculation réservés aux licenciés des clubs nautiques, lieu de réunions et de formations, etc.
La remise en service de la Pyramide est prévue au printemps 2027.
Le coût de l’opération est estimé à près de 4 millions d’euros.
Source : Le Courrier de l'Ouest