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Organisée ce mardi 25 février 2025, une visite de chantier a permis de se rendre compte de l’ampleur des travaux à mener et de faire le point sur l’avancée du futur casino JOA de Saumur (Maine-et-Loire). L’ouverture officielle des portes est toujours prévue pour le 27 mars 2026. Huit millions de travaux sont prévus pour rénover et aménager le bâtiment.
Géré par le groupe JOA, le casino de Saumur, qui sera le tout premier établissement du genre dans le Maine-et-Loire, poursuit sa première phase de travaux. L’imposant chantier en plein de cœur de la cité saumuroise est dans les temps de passage prévus. Tour d’horizon.
L’extension a disparu avant de renaître
Difficile pour Jackie Goulet, maire de Saumur, de ne pas afficher un large sourire au moment de contempler l’extérieur du futur casino JOA. L’imposante pelleteuse et sa mâchoire en acier on fait le travail en ce qui concerne l’extension datant de la fin des années 1980. Il ne reste d’ailleurs plus que des gravats et seul un mur historique a été pratiquement « épargné » dans sa totalité, selon les dires de Lionel Vié, l’un des deux maîtres d’œuvre associés au projet. Il sera conservé.
C’est ici que se dressera un tout nouveau bâtiment, qui viendra épouser celui datant de 1935. Une habilité architecturale qui n’effraie pas le casinotier. Loin de là. « C’est quelque chose qu’on connaît bien, qu’on maîtrise parce que sur nos 33 établissements, entre un tiers et la moitié sont situés en centre-ville », explique Damien Dufort, directeur adjoint du groupe JOA, avant de rappeler qu’ « effectivement, l’enjeu de réhabilitation est tout de même au-dessus de ce qu’on a l’habitude de faire ».
La voûte conservée, l’intérieur totalement réhabilité Dans le bâtiment historique, tout a disparu, ou presque. Les gravats jonchent le sol et l’ancien cinéma est pratiquement méconnaissable. Seule son imposante structure extérieure a été conservée et notamment l’imposante voûte Freyssinet, qui a été construite dans les années art déco en 1993 par Pietro Bellati. « C’est un constructeur très célèbre dans le Maine-et-Loire », confie Coralie Dasse, également associée au maître d’œuvre Lionel Vié. « Il a broché cette voûte sur des contreforts du XVIIIe siècle d’un ancien hôtel particulier qui existait ici. C’est une vraie prouesse technique », ajoute celle qui a reçu un diplôme de spécialisation et d’approfondissement (DSA), mention « Architecture et patrimoine », de l’École de Chaillot à Paris. Afin de la protéger par l’extérieur et pour permettre une isolation optimale, une couche goudronnée sera appliquée sur cette voûte d’à peine 9 cm d’épaisseur. Apparente et plutôt ménagée jusqu’ici, la corniche périphérique qui ceinture le bâtiment sera conservée et réparée avec du mortier. Plusieurs poteaux ont aussi été conservés afin de venir mettre en place des structures métalliques pour pouvoir tenir l’ensemble de ce qui sera la grande halle. Avant de percer et « venir créer la connexion entre les deux bâtiments, avec notamment, les 125 machines à l’étage », détaille le casinotier, sur un plancher à l’étage qui doit pouvoir accueillir jusqu’à 500 kg au mètre carré. « Oui, techniquement parlant, l’idée de la boîte dans la boîte, c’était la meilleure solution », assure Jackie Goulet.
« La grue arrivera courant avril et on commencera les premières élévations des structures neuves, fin avril, début mai ». La fin du gros œuvre est prévue fin septembre. S’ensuivra la mise hors d’eau, hors d’air, courant octobre, novembre. « Après, il faudra aussi laisser le temps de transformer le chantier en casino, avec tous les process de mise en place d’exploitation et les aménagements nécessaires », mentionne le groupe JOA. Pour rappel, la transformation du bâtiment en casino représente une enveloppe de 8 millions d’euros rien que pour les travaux. Le futur établissement de jeux pourrait rapporter environ 1,5 million d’euros par an à la Ville de Saumur.
Saumur et Lion-d’Angers, Laetitia Saint-Paul réagit Alors que l’idée d’un casino du côté du Lion-d’Angers est sortie du chapeau fin janvier, la députée saumuroise Laetitia Saint-Paul a tenu à rappeler quelques fondamentaux au sujet de ce dossier qui n’a pas manqué de faire réagir à Saumur. « J’ai rencontré Jean-Roch Gaillet, président de l’IFCE, sur ce sujet. Effectivement au Lion-d’Angers, la commune remplit les critères avec le nombre d’événements équestres organisés et il y a un haras national. Mais, du fait que l’IFCE se soit séparé de ses haras nationaux, le haras national du Lion n’a rien de national puisque c’est une propriété départementale », souligne la députée. « Ainsi, aux yeux du président de l’IFCE, cette variable au sujet des haras nationaux, qui ne le sont plus, fait que le Lion-d’Angers ne rentre pas dans les critères de création d’un casino ».
CO – MATTHIEU GRUAZ-TOUSSAINT